« Je ne suis pas antisystème, c’est le système qui est antimoi », « Vous sauvez les banques, vous volez les pauvres », « Politiques, c’est nous vos chefs, et nous sommes en train de vous virer ». « Vous ne nous représentez pas ». Quelques slogans que l’on peut lire sur la place de la Puerta del Sol
Depuis des mois, les sondages enregistrent le déclin du parti socialiste (PSOE) et les scrutins locaux de dimanche, première convocation aux urnes depuis le début de la crise, se profilent comme un vote sanction pour le gouvernement Zapatero, menacé par une forte abstention.
Les 5 millions de chômeurs et le plan d’austérité imposé par Bruxelles sous la pression des marchés ont démobilisé les électeurs de gauche.
Libération du 21 et 22 Mai 2011
Selon le quotidien espagnol «El Pais», près de 15.000 personnes, venues de toute l'Espagne, sont réunies. Le mouvement est baptisé «15-M», en référence au 15 mai, jour du début de la contestation. (Juan Medina / Reuters)
Sur le campement, le désastre électoral de la gauche est le sujet du jour. « On s’est battu pour pouvoir voter, et voilà ce qu’ils font de notre démocratie. Un système où la gauche est chargée d’appliquer une politique de droite», s’indigne Joaquin, un retraité venu trois fois dans la semaine, qui monte son petit forum de discussions. « Tu votes, tu votes, toute ta vie... et qu’est-ce qui se passe ? Rien. Tu te bats pour que tes enfants aient un avenir meilleur, un diplôme, deux diplômes, et à la fin on te dit que le résultat est le même, le chômage ! » s’enflamme une blonde, la quarantaine, en robe fleurie et perche sur des sandales à talon vertigineux.
Libération du 24 Mai 2011
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