dimanche 8 janvier 2012

L’assistanat, « cancer de la société française » ?





La crise de Coline Serreau (1992)


S’il est un sujet clivant politiquement, c’est bien celui du chômage et des dépenses sociales qu’il entraîne dans nos sociétés développés.
A droite bien plus souvent qu’à gauche, on a une propension très forte à considérer que le chômage est volontaire et que les dépenses sociales incitent à l’inactivité. Les gens n’aimeraient pas le travail et seraient prêts à toutes les fraudes pour y échapper tout en gagnant de l’argent à ne rien faire. Pire, les assistés gagneraient plus que les travailleurs, ce qui a ferait de la France un « pays d’assistés».
C’est sur cet argument que  « l’animateur de la droite sociale » et deux fois ministre Laurent Wauquiez a proposé un plan choc de lutte contre « le cancer des assistés ».
Et s’il disait vrai ? Après tout, les salaires sont désormais si bas, qu’il y a peut-être un part de vérité dans tout ça.
Faux, avait répondu ses détracteurs, des cas existent mais ils sont rares.
Juste avant Noël, Le Canard Enchaîné a rendu compte des principales conclusions concernant le RSA (qui a remplacé le RMI) :

Ils sont 1,6 millions de fauchés qui renoncent à affronter les démarches pour le toucher. Soit par découragement, soit par manque d’information … soit par choix pour ne pas être stigmatisés, avec à la clé  5,3 milliards d’aides non distribuées en 2010 (7 milliards distribués l’an dernier).

L’étude  révèle en particulier que quatre personnes sur dix préfèrent «se débrouiller autrement» et que  près de 30% d'entre eux y renoncent «par principe», parce qu'ils n'ont «pas envie de dépendre de l'aide sociale ou de devoir quelque chose à l'Etat». 


Désolé ! le seul vrai cancer de la France ce n'est pas l'assistanat mais le chômage.


Le RSA à la peine Libération du 15/12/2011





Les sept péchés capitaux d'Antoine Roegiers

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