lundi 28 novembre 2011

L’euro : le problème ?... Ou les marchés ?



« Si tu penses que quelque chose de petit ne peut pas changer le cours de l’histoire, alors tu n’as jamais passé une nuit avec un moustique »



Dans l’US magazine[1] de novembre, il est beaucoup question de la crise des dettes publiques de la zone euro, de l’euro et des marchés financiers.
Notamment un débat « L’euro : le problème ? » entre Jacques Sapir directeur d’études à l’EHESS-Paris et Thomas Coutrot, coprésident d’ATTAC et membre du conseil scientifique.
Si Jacques Sapir ne manquent pas d’arguments pour appeler à « une dissolution ordonnée et coordonnée de la zone euro, comme la meilleure solution de sortie de crise », Thomas Coutrot souligne qu’elle radicaliserait la concurrence et aggraverait « la logique non coopérative déjà dominante, en lui ouvrant un nouvel espace, celui de la guerre monétaire », « un discours du chacun pour soi qui profiterait aux forces nationalistes les plus réactionnaires, les plus autoritaires. »


[1] Publication du SNES, principal syndicat d’enseignants



 
Quant à Emmanuel Todd, dans une entrevue, il rappelle que « les riches adorent la dette »... Extrait :

Les discours moralisateurs et culpabilisateurs vont atteindre leur limite. La dette publique est un instrument qui permet aux riches de s’enrichir encore plus. Les riches adorent la dette publique ! L’étape ultime du débat arrivera quand l’opinion publique comprendra que l’existence même de la dette est le résultat d’une escroquerie. Elle a été créée presque consciemment comme un mécanisme de sécurisation de l’argent des riches et des puissants - oligarques américains et européens, rentiers du pétrole et communistes chinois fraternellement mêlés - et d’exploitation des populations. Tout va changer quand les gens vont comprendre que l’impôt prélevé chaque année sur les citoyens sert à financer des gens qui ont déjà trop d’argent ou de pouvoir, les détenteurs de la dette. La dette est illégitime. [...]


La refondation de la démocratie pourrait commencer par une répudiation de la dette ou, plus doucement, par sa monétisation, l’Etat, à nouveau démocratique, retrouvant le droit de créer de la monnaie dans l’intérêt général.





Liêm Hoang-Ngoc, économiste et député européen PS




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