lundi 3 octobre 2011

Après la tragédie, la farce : René l’énervé



Pour éviter que son malaise face à la manière de gouverner dans notre pays, ne se termine en ulcère, Jean-Michel Ribes a écrit et mis en scène René l’énervé un opéra-bouffe jubilatoire.
« Réponse du berger à la bergère » : la politique spectacle méritait son spectacle politique. Ribes ne pouvait mieux choisir que l’opéra-bouffe, pour une farce joyeuse de petite résistance en chansons que Reinhardt Wagner a mise en musique.
Un sans faute. Une anomalie peut-être ? Tout le monde en prend pour son grade sauf les journalistes qui sont tout de même au politique ce que le beurre est au kouign-amann.

Photo Elisabeth André/Getty images/AFP

Échantillon au hasard dans le texte publié chez Actes Sud-Papiers ... 

Jessantout
Ce sont tous les notables
Du développement durable

Fleur de blé
Plutôt végétariens
Qu’amants de la bouchère
Quand on touche aux sapins
On a un peu les nerfs

Les écolos
On a un peu les nerfs

René
Je n’en peux plus, ils m’exaspèrent !

Hurtzfuller
Prenez garde, ils sont très populaires.

Jessantout intervient

Jessantout. Vraiment vous tombez pile
Amis de la nature
Et de la chlorophylle
Chers sauveurs du futur.

Hurtzfuller
Voici René qui ne carbure
Qu’au vent à l’air pur
Et sa candidature
N’est, je vous l’assure,
Qu’un hymne à la verdure.

Jessantout. Ni lecture
Ni peinture
Ni sculpture
Aucune moisissure
Venue de la culture
Ne pollue sa cervelle
Qui reste naturelle.

René. J’avance avec mes tripes
Et mes désirs pêle-mêle
Je suis le prototype
De l’homme naturel.



Palace

 


Musée haut, musée bas



Après la tragédie, la farce ! ou Comment l’histoire se répète 
de Slavoj Zizek (Flammarion)

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