ADM9, robot trader, installation du collectif RYBN à la Gaîté Lyrique
Dans le journal à 100 voix de Télérama, Frédéric Lordon s’en prend à François Hollande et à tous ceux qui le soutiennent, en contestant leur ancrage « à gauche », ainsi qu’à l’obligation de « vote utile » qui s’imposerait aux électeurs « de gauche ».
Pour lui, « être de droite, c’est vouloir ne pas changer le cadre ; être de gauche, c’est vouloir le transformer ».
A raison, il leur reproche de définir un projet politique peu convaincant, qu’il qualifie « de gauche de droite », car s’inscrivant dans le cadre des traités européens de Maastricht-Lisbonne, à savoir l’acceptation du primat de la finance actionnariale, du libre-échange, « de l’orthodoxie de politique économique sous surveillance des marchés financiers ».
(...) Or pour qui cherche vraiment le fin mot des inégalités et des formidables régressions imposées au salariat, c’est bien dans ce triangle qu’il faut chercher :
1) la contrainte actionnariale telle qu’elle impose des objectifs de rentabilité financière dont les masses salariales sont la variable d’ajustement (contrainte actionnariale qui n’est certes pas directement promue par le traité européen… mais contre laquelle on ne lutterait qu’au prix d’une suspension de son article 63 interdisant toute entrave aux mouvements de capitaux ;
2) le libre-échange dont les principes de concurrence non distordue imposent les pires concurrences distordues (avec des pays dont les standards sociaux et environnementaux sont pour l’heure sans rapport possible avec les nôtres) ;
3) un modèle de politique économique quasi constitutionnalisé par le traité européen qui organise délibérément sa propre tutelle par les marchés financiers (l’article 63 encore) et consacre la prééminence des créanciers internationaux au point d’en faire les nouveaux ayant-droit prioritaires des politiques publiques : leurs demandes d’austérité passeront avant toutes les autres, et notamment celles des corps sociaux.
Tsunami au Japon - mars 2011
Le précédent de Lionel Jospin qui renia sa promesse de campagne en ratifiant le traité d’Amsterdam, l’autorise à douter de celle faite par François Hollande de renégocier le nouveau traité de discipline budgétaire (Mieux vaudrait écrire que c’est une promesse qui « ne mange pas de pain » puisque pour la tenir il faudrait que les 25 gouvernements européens qui viennent de signer ce traité, acceptent de revenir sur leur décision).
Toujours avec justesse, il se demande « quels degrés de destruction sociale les austérités européennes devront atteindre, quelles quantités de chômeurs, de pauvres dans les rues, quelles régressions sociales et sanitaires il faudra connaître pour qu’un jour le parti socialiste se décide à considérer qu’il y a un problème avec cette Europe. »
Frédéric Lordon reconnaît que ce n’est pas « une idée bien fameuse » que de critiquer dans cette tribune le candidat « de gauche », immanquablement perçue comme « faisant le jeu » de l’adversaire de droite et l’angoissante possibilité de la réélection de Nicolas Sarkozy, sans me semble-t-il en tirer toutes les conclusions.
Anne Brigman the wondrous globe 1912 héliogravure - Musée d'Orsay
Le dernier sondage d’intentions de vote fournit les résultats suivants :
Le Pen | Sarkozy | Bayrou | Autres petits candidats de droite | Hollande | Mélenchon | Eva Joly |
19 % | 26 % | 12 % | 3 % | 29 % | 7.5 % | 3 % |
On note au passage que cette statistique rappelle que la France qui vote est largement latéralisée à droite pour 57 %, et à gauche pour 40 %.
Dés lors, on comprend sans difficulté que le candidat en tête « de gauche » pour avoir une chance de l’emporter, doit gagner des voix parmi les indécis et à droite, d’où l’exercice d’équilibriste sur le plan idéologique et programmatique, auquel il doit se livrer.
Frédéric Lordon a beau dénoncer la consigne de « vote utile » et dans ce cas, même s’il ne le dit pas, inviter à voter Mélenchon ou Joly qui sont des candidats de gauche de « sortie de cadre » (je n’évoque pas Poutou qui ne fait même pas 1%), je ne vois vraiment pas par quel miracle ces derniers pourraient augmenter leur score ne serait-ce qu’au niveau de Le Pen, l’autre candidat de « sortie de cadre » (alors au niveau d’Hollande, n’en parlons pas !).
Car faut-il le rappeler, l’enjeu est d’éviter qu’Hollande ne se retrouve comme Jospin en 2002 exclu du second tour, avec le plus probablement Le Pen et Sarkozy en lice finale.
Le risque n’est pas mince, les écarts entre Hollande, Sarkozy et Le Pen sont relativement faibles.
A priori, on ne doute pas que Sarkozy l’emporterait, ce qu’on voulait éviter.
« Il n’y a pas d’alternative » au vote utile, si ce qu’on souhaite est la non réélection de Sarkozy et barrer la route du second tour à Le Pen. Il va de soi que l’abstention offre la même perspective désolante.
Pour une perspective de « changement », Hollande est le pire des candidats à l’exception de tous les autres.
Une petite précision ; lorsque les socialistes arrivent au pouvoir en 1997. Il reste douze jours pour changer le Traité avant le sommet d'Amsterdam. Les socialistes français obtiennent un (certes maigre)chapitre sur l'emploi pour contrebalancer son volet monétaire et budgétaire.
RépondreSupprimerhttp://www.liberation.fr/politiques/01012378835-traite-europeen-la-renegociation-tres-optimiste-de-francois-hollande
Ce n'est pas gagné... mais ce qui n'est pas gagné est plus qu'une élection présidentielle. Je crains que F. Hollande ne nous sorte absolument pas de la panade dans laquelle nous nous trouvons. Les "sorties de cadre à gauche", pourquoi ? parce que le PS est devenu un parti pour bobos : il défend les privilèges de certaines catégories (dont les fonctionnaires : lobby auquel en France il est difficile de toucher) en oubliant que les petites gens, et les employés du privé, sont ceux qui font tenir le système. Est-ce que l'impôt de 75% sur les plus riches va me garantir que mon salaire de 1700 euros (à plein temps, avec Bac +5 et 14 ans d'ancienneté) sera valorisé ? Est-ce que F. Hollande osera toucher au statut des fonctionnaires pour qu'un peu d'égalité sociale, et plus de justice, soit rétablie ? Je rappelle que nous avons 3 jours de carence, en cas de maladie, que ce ne sont ni 13e mois, ni 14e mois qu'on risque de nous supprimer, car nous ne les avons déjà pas. La gauche ne peut pas "gagner", si on ne met pas le statut de tous à égalité. De ce point de vue-là, il y a en France des problèmes d'inégalité et d'injustice : dont celle du statut entre fonctionnaires et salariés du privé. Ne faudrait-il pas comme dans certains pays nordiques (si ce n'est tous) contrôler le droit au chômage ? Est-ce dresser les uns contre les autres ? je ne le crois pas. Tant que la gauche fermera les yeux sur ces questions, elle ne s'occupera plus d'égalité, elle s'occupera seulement de sa clientèle, pour essayer de se faire (ré)élire.
RépondreSupprimerDe ton message, je comprends tout d'abord que la propagande simpliste de Sarkozy et sa clique a parfaitement fonctionné : tu n'as pas le salaire que tu mérites à cause des fonctionnaires, comme d'autres n'ont pas de travail à cause des immigrés.
RépondreSupprimerBon, combien de suppressions de postes de fonctionnaires te faut-il ? D'ailleurs, on supprime où ? Dans l’Éducation (avec 50 000 postes de professeurs supprimés, je peux te dire que ça commence sérieusement à coincer et qu'on est en train de changer l'école qui t'a permis d'obtenir ton bac +5), justice (même problème), santé (idem) ... ? A cet égard, je te signale qu'il n'y a pas que "les petites gens, et les employés du privé" qui font tenir le système, te rends tu compte du mépris dans lequel tu tiens notre travail ? Les fonctionnaires aussi la font tourner et évitent d'ailleurs que le système explose.
Pour les salaires du public, tu feins d'ignorer qu'une grande partie des fonctionnaires gagnent beaucoup moins que toi avec ou sans "Bac +5 et 14 ans d'ancienneté". Bon, pour ce qui me concerne, c'est vrai, je gagne plus que toi. Qu'est-ce que tu attends du candidat à la présidence pour éteindre ton sentiment d'injustice ? 1 700 euros pour tous ?
C'est le communisme ma chére. Va te falloir voter pour le Parti de Gauche ? (Représenté par un ancien professeur de français, beurk) Pour Joly, c'est pareil, elle a brillé comme juge d'instruction (fonctionnaire, beurk !), donc ça va coincer. Restent Sarkozy et Lou Ravi.
Sérieusement, penses-tu vraiment vivre mieux avec un gouvernement qui fera en France ce qu'on met en œuvre en Grèce ou dans d'autres pays ? Où as-tu vu que tout le monde vivait mieux après ces purges ?
Crois-tu réellement que ton salaire net d'impôt augmentera si on casse les administrations publiques ? Si oui, tu te fourres le doigt dans l’œil, sinon reconnais que tu n'en attends que la seule satisfaction de la paysanne du kolkhoze : "qu'est-ce qu'on en bave ! M'enfin on est tous logés à la même enseigne.. à part le directeur et le représentant du Parti, bien sûr"
Définitivement, la propagande simpliste de Sarkozy et sa clique a parfaitement fonctionné même chez ceux qui se disaient "de gauche" : on en est là à se disputer un petit bout de gras "entre classes moyennes" pendant que les vrais iniquités demeurent tranquilles. D'ailleurs, ça me fait penser à un italien qui disait à propos de l'ère Berlusconi, "notre situation ne s'est pas améliorée, par contre, désormais on se déteste tous".
J'ai beaucoup de respect pour mon père et ma sœur qui a repris son flambeau parce que je ne les ai jamais entendu taper sur les fonctionnaires et assimilés, bien qu'exerçant une profession libérale dans laquelle le revenu du mois suivant est incertain, avec ses échéances d'impôts, d'URSSAF etc. Et pour cause, ce ne sont pas des imbéciles, dans une ville depuis longtemps industriellement sinistrée, ils vivent largement de leurs revenus.
Pour finir, car j'ai horreur d'être long (c'est raté !), si une place de prof dans l’Éducation Nationale est si avantageuse,et que tu penses être sous estimée, arrête de gâcher ta vie dans le privé et rejoins nous donc en passant un concours dans notre "paradis pour bobos".
Sans rancune.
Je comprends ta colère, ou ta panique. Je veux juste te dire que le monde est en train de muter, et qu'il est difficile de le conserver tel qu'il est. Le statut de fonctionnaire me semble devenu stérile.., non par le travail qu'il remplit, ni la nécessité de la préservation du service public, qu'il faut continuer à défendre (en renationalisant des banques, en redéfinissant ce qui est "public" dans l'économie), mais par les privilèges que cela a fini par établir socialement. Dans la plupart des pays européens le fonctionnaire est un salarié comme les autres (avec les mêmes avantages, la même sécurité : c'est-à-dire peu), pas de statut, de congés, de retraite particulière, de primes ou de sécurité de l'emploi... tous logés à la même enseigne. Le secteur public risque d'être cassé justement parce qu'on ne fait pas cette réforme-là : celle du contrat de travail. Le fonctionnaire ne peut plus continuer à avoir un statut différent, il doit devenir contractuel (étant protégé par la législation comme tout salarié du privé).
RépondreSupprimerEst-ce si choquant de le demander ?
Si je n'ai pas voulu être prof dans le public, ce n'est pas pour me priver ;))) des avantages que cela supposait, mais parce que, franchement, de bosser avec des ados et d'autres profs... (bobos ou ados ?) ça aurait fini par m'user (et même si vous changez de statut je ne vous rejoindrai pas, ou alors très ponctuellement). J'avoue préférer cette liberté si mal payée, si mal considérée, à ce qui me semble être devenu une névrose institutionnelle (de par le statut de la profession ?).
Il n'y avait dans ma réponse nulle panique. Le monde mute depuis la nuit des temps et continuera à muter après nous.
RépondreSupprimerEn ces temps de chômage, d’austérité salariale et de peur généralisés, je comprends que le statut des fonctionnaires, la garantie de l’emploi qu’il offre encore, puisse susciter la jalousie de ceux qui n’ont pas voulu ou pu intégrer la fonction publique. C’est d’ailleurs une ironie de l’histoire que voir aujourd’hui envié, ce qui fut longtemps méprisé.
Je note aussi tu ne voudrais pas d’un travail de professeur dans le public car ados et profs t’auraient usés, comme quoi le statut comporte tout de même quelques inconvénients (profs que tu persistes à vouloir affubler à tort du qualificatif de « bobos » => renseigne-toi, tu fais un gros contresens), et je ne parle pas des contraintes spécifiques, d’un policier ou d’une infirmière non libérale.
Par dessus tout, tu dit faire de la suppression du statut de fonctionnaire une question de justice : y a pas de raison que tout le monde ne soit pas précaire et aux ordres, ce que je peux comprendre avec un brin de psychologie de comptoir : tu veux nous enlever ce que tu n’as pas.
Mais rassure-toi, ça vient. On a tellement supprimé de postes dans l’Education Nationale que les rectorats doivent recruter à la hâte un peu n’importe qui au "Pôle Emploi". Tant mieux pour ceux qui cherchaient désespérément du boulot, mais personnellement je préfère avoir eu affaire à des profs qui avaient passé les concours.
Tu ne l’évoques pas mais supprimer ce statut ferait faire d’après un rapporteur de l’UMP 30 % d’économies (rien d’étonnant quand on considère l’état des salaires dans le privé). Ce n’est pas négligeable en l’état des finances publiques, mais tu comprendras que de mon point de vue, je ne fais pas de l’existence du statut des fonctionnaires, l’alpha et l’oméga de la situation économique et sociale actuelle.
Au fait, on a fini par l’oublier mais il y a des raisons qui fondent ce statut (tout comme d’ailleurs celui des fonctionnaires internationaux). Un de ces principes est l’indépendance des fonctionnaires, pour éviter qu’ils ne deviennent à l’avenir les bons petits soldats d’un nouveau Pétain pour envoyer les juifs ou d'autres aux fours parce que le gouvernement le demande.
Les trois principes évoqués ici :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/06/07/le-statut-des-fonctionnaires-et-les-principes-du-bien-commun-par-razzy-hammadi-et-bertrand-monthubert_1368689_3232.html
je pensais seulement à la situation dont me parlent mes étudiants étrangers dans leur pays : des fonctionnaires qui n'en sont pas moins efficaces, ni utiles, tout en étant contractuels. Dans la plupart des pays européens c'est ainsi que le statut a évolué, ça permet à tout un chacun de travailler un temps dans la fonction publique et de s'en aller plus facilement. Ca évite que certains, qui ne sont absolument pas faits pour le job (de prof, entre autre), ne s'y accrochent désespérément, alors que leurs élèves n'y comprennent plus rien... juste parce qu'ils ne veulent pas lâcher le morceau.
RépondreSupprimerIl est à noter que les pays où le statut des fonctionnaires est calqué sur celui du privé sont : La Suède, la Finlande, les Pays-Bas et l'Italie. En Allemagne, au Royaume-Uni et en Belgique, ils ont un statut mixte (entre public et privé) mais leur proportion dans la population active n'équivaut pas à celle de la France.
Les pays, comme la France, où les fonctionnaires bénéficient d'un statut public sont : l'Espagne, l'Irlande, la Grèce, le Luxembourg et... le Portugal (mais il me semble que les profs du public n'y ont pas la sécurité de l'emploi).
Te semble-t-il que les premiers pays nommés soient des pays si détestables du point du vue de l'indépendance des fonctionnaires ? ne remarques-tu pas que ceux où le statut est comme celui de la France, sont aussi ceux où on crée une classe de "distingués" du reste de la population, pays avec une tradition élitiste et, donc, plus inégalitaires ?
Article sur la question :
Le statut des fonctionnaires en Europe, in. Le Nouvel Observateur article un peu ancien, j'en conviens... je suppose que les données ont peu changé.
La jalousie ? oui, c'est aussi ce qu'on dit quand on parle des riches.
Je trouve intéressant de pouvoir discuter de cette question avec toi, cela me semble essentiel de pouvoir, en étant de gauche, aborder certains sujets, car on n'ose pas s'y aventurer habituellement, comme si ces sujets-là étaient tabous.
Enfin ! Ton aveu t’honore.
RépondreSupprimerLa multiplicité des situations concernant la présence ou non de statuts spécifiques pour les fonctionnaires ne préjuge aucunement de modèle à suivre, elle révèle seulement l’impact de vague néolibérale. Si le monde continue à aller (mal) comme il est parti, il y a fort à parier que la France amendera ce statut.
J’espère, vu mon âge, ne pas être concerné, car pour utiliser une image qui pourrait desservir mon argumentation, échangerais-tu l’appartement dont tu es propriétaire qui te garantit de pouvoir te loger en toute indépendance, contre un contrat de location où tu peux être mis dehors si le propriétaire veut reprendre le logement ?
Ceci dit, sauf erreur de ma part, depuis combien de temps travailles-tu dans ta boite de formation ? Si ça continue, tu seras bientôt fonctionnaire de fait :=),... à 1700 euros par mois.
Non, les questions, les seules qui valent pour la population qui n’est pas fonctionnaire sont à mon avis les suivantes : est-ce qu’en supprimant le statut, elle obtiendrait un meilleur service, est-ce qu’elle vivrait mieux ? Est-ce qu’abaisser les salaires des fonctionnaires et virer les personnels dès que les marchés exigent de réduire la voilure, permettra de soutenir l’activité, créer des emplois et des revenus dans le pays.
En toute subjectivité, j’en doute. La seule chose que je serais prêt à défendre est la modification de ce statut de manière à pouvoir se « séparer » d’une infime minorité de brebis galeuses dénuées d’amour-propre ou de capacités à assumer leur fonctions.
Pour en finir avec cette inégalité qui me paraît bien mineure au regard des enjeux contemporains, peut-être l’as-tu oublié mais au lendemain de la crise financière (celle des subprimes), la presse s’était interrogée sur les raisons pour lesquelles la France allait plutôt moins mal que ses voisins. A de mauvaises raisons (son industrie réduite à peau de chagrin), partout, il avait été mentionné sa protection sociale et la prégnance de l’emploi public qui joue par gros temps un rôle important de stabilisateur, pour les fonctionnaires mais aussi pour tous ceux auprès de qui ils dépensent leurs salaires de fous. Salauds de fonctionnaires !
http://www.alternatives-economiques.fr/france---pourquoi-ca-ne-va-pas-plus-mal_fr_art_633_45989.html
J’oubliai. Il en est rarement question mais le recrutement par concours dans la fonction publique mérite d’être loué par toute personne sensible à la justice sociale : il n’est pas nécessaire de faire jouer son relationnel pour être choisi, d’être un "fils ou fille de", de coucher, d’avoir sa carte du parti, d’avoir fait telle école, d’être beau ou belle, d’être » français de souche », etc (critères qui deviennent particulièrement essentiels quand les jobs se font rares).
RépondreSupprimerIl suffit de réussir le concours.
Le système a ses ratés, mais pour l’accession à un emploi, rien n’est plus équitable.
nous aurons sans doute l'occasion de reprendre ce sujet de vive voix ;)) je trouve, en tout cas dommage, qu'à gauche on n'ose pas aborder de front (social) ces questions-là (forcément, si on est de gauche on doit dire oui, les yeux fermés, à un tas de choses). Discutons, à l'occasion même, bousculons nos a priori politiquement corrects. Dans le respect de l'autre, cela va sans dire.
RépondreSupprimerL'appartement, la propriété : vois, si je me retrouve sans emploi
(et, malgré mes 14 ans dans ma boîte, ça semble me pendre au nez; on pourra parler des incompétents du privé, et des manigances qui y sont la règle une autre fois - c'est une autre de mes luttes, les injustices du privé... car pour obtenir un poste de responsabilité, tu dois être issu(e) du bon milieu, de la bonne case, celle que je n'ai jamais cochée)
je n'aurai droit à aucune aide sociale pour payer les frais de ravalement, les charges de copropriété... je t'assure que je vis bien plus mal que "mes voisins", qui, eux, sont dans un logement social de la Ville de Paris (j'ai vu les photos, des 3 pièces dans le Marais... ça rivalise largement avec mon petit studio).
Mais trêve ;))de plaisanterie, nous sommes à un moment crucial, et il est fort probable qu'à la fin de cette année le monde sera totalement sens dessus dessous. Nos valeurs, nos peurs, nos conservatismes (de droite ou de gauche) auront fait long feu, face à la vague de fond qui se profile à l'horizon.